Résultats 2015 d’EDF
Le fournisseur d’énergie EDF communique ses résultats pour l’année 2015 qui s’est écoulée : au niveau financier, si le chiffre d’affaires a augmenté de 2,2% par rapport à 2014 (75 milliards contre 73,3 milliards d’euros), le résultat net du groupe a quant à lui baissé de -67,9% (1,1 millions contre 3,7 millions d’euros). Ces éléments négatifs ont été en partie compensés par la forte diminution de la charge d’impôt sur les sociétés qui s’élève à -483 millions en 2015 comparé à -1 839 millions d’euros un an auparavant, en raison notamment de la baisse du résultat avant impôts, de la disparition de la taxe Robin Hood en Italie et de la baisse du taux d’impôt au Royaume-Uni ainsi qu’en Italie.
Dans un contexte de marché défavorable, le fournisseur d’énergie a néanmoins atteint l’ensemble des objectifs qu’il s’était fixés pour 2015. «L’année étant notamment marquée par une bonne performance opérationnelle qui traduit la forte mobilisation des équipes. Une majorité des clients ont choisi de faire confiance à EDF dans le cadre de la fin des tarifs réglementés de vente Jaune et Vert. La production nucléaire atteint son plus haut niveau depuis 2011 en France, et depuis 2005 au Royaume-Uni. Nous continuons aussi de nous développer significativement dans les énergies renouvelables, avec 1 GW supplémentaire de capacités nettes installées. Indispensable dans des conditions de marché défavorables, la transformation du groupe EDF est engagée et l’innovation s’accélère au service de la transition énergétique », déclare Jean-Bernard Lévy, président-directeur général.
En France, la production nucléaire s’élève à 416,8 TWh en hausse de 0,9 TWh par rapport à 2014, dépassant ainsi le haut de la fourchette de 410-415 TWh que l’énergéticien s’était fixée. Cette performance confirme le succès du plan de maîtrise des durées d’arrêts engagé en 2013. Pour 2016, EDF prévoit un volume d’arrêts programmés plus important qu’en 2015 avec six visites décennales, le remplacement des générateurs de vapeur sur deux réacteurs ainsi que le déploiement progressif des diesels d’ultime secours dans le cadre des travaux post-Fukushima. Avec la perspective d’amélioration continue de la maîtrise des durées d’arrêts, EDF vise une production nucléaire comprise entre 410 et 415 TWh.
La production hydraulique s’élève à 32,1 TWh, en baisse de 5,4 TWh par rapport à 2014, en raison de conditions hydrologiques défavorables, le niveau d’hydraulicité ayant été inférieur aux normales sur tous les mois de l’année avec une dégradation observée au cours du second semestre.
La production des centrales thermiques est stable à 6,8 TWh (-0,1 TWh), l’augmentation de la production des centrales gaz liée à des prix de marché plus favorables ayant compensé la baisse de production des centrales charbon due notamment à l’arrêt des dernières unités 250 MW.
Au total, la production en France continentale s’élève à 455,7 TWh, en baisse de 4,6 TWh par rapport à 2014.
De son côté, EDF Energies Nouvelles a acquis en France deux parcs éoliens d’une capacité totale de 44 MW, situés dans la Meuse (Trois-Sources) et dans le Doubs (Lomont), en service depuis respectivement 2007 et 2008. Avec cette acquisition, EDF a franchi le cap d’1 gigawatt de puissance installée en éolien terrestre en France.
Après avoir annoncé ses résultats 2015, EDF confirme ses ambitions 2018. Ayant développé un mix de production diversifié basé sur l’énergie nucléaire, l’hydraulique, les énergies nouvelles renouvelables et le thermique, le groupe participe à la fourniture d’énergies à environ 37,6 millions de clients, dont 27,8 millions en France.
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